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Dans le milieu professionnel, il existe deux sortes de tendances managers en matière d’autonomie :
Vous rencontrez souvent des managers qui ont tendance à microgérer leur team, c’est-à-dire ils préfèrent contrôler de près la manière dont travaillent leurs collaborateurs afin de s’assurer des résultats attendus. En revanche, d’autres managers ont une tendance laxiste envers leurs collaborateurs. Ils leur offrent une liberté totale. Vous en conviendrez donc avec moi qu’aucune des deux tendances n’est convenable à un collaborateur qui se doit d’être performant, efficace, efficient car le micro-manager ne laisse aucune autonomie et d’un autre côté, le manager laxiste accorde une très grande liberté. Or, pour avoir une équipe efficace, performante et efficiente, il est important de leur laisser un certain niveau d’autonomie. Mais comment trouver le juste milieu entre la micro-gestion et le management laxiste ?
Dans cet article, je vais tout d’abord vous dire à quoi correspond l’autonomie professionnelle, ensuite je vais vous présenter les avantages et les inconvénients de l’autonomie.
D’après le collège d’expertise sur le suivi des risques psychosociaux au travail, l’autonomie professionnelle consiste en la possibilité pour le salarié d’être acteur dans sa participation à la production et dans la conduite de sa vie professionnelle. De son côté, Christophe Everaere, professeur en gestion des ressources humaines explique que l’autonomie « renvoie communément à l’idée de capacité d’initiatives, de discernement, d’auto-organisation, voire de « liberté » dans le travail ».
Depuis un certain temps, un nombre croissant d’entreprises s’est lancé le pari d’offrir de plus en plus de libertés à leurs collaborateurs. Mais de manière concrète, que peut vous apporter le fait d’avoir plus de libertés au travail ?
Derrière cet « effet de mode », quelles sont les raisons qui expliquent l’engouement des salariés pour une organisation du travail plus indépendante et libérale ?
Les avantages de l’autonomie au travail sont :
- Une façon d’améliorer la motivation et l’engagement :En effet , plus la liberté vous ait accordé, plus vous êtes libres de gérer votre travail comme vous le souhaitez, vous verrez alors que votre engagement va croître Vous serez plus motivés et aurez envie de vous prouver que vous avez donné raison à votre manager ou employeur de vous faire confiance.
- Le développement de la créativité : Plus vous avez la liberté d’aborder le travail comme vous le voulez, plus vous vous sentez encouragés à développer votre créativité, à prendre davantage d’initiatives et à penser différemment, de façon plus innovante.
- La valorisation au travail : En développant votre autonomie, vous avez l’impression que la confiance de votre manager en vous augmente et vous vous sentez comme une perle rare. On ne va pas se mentir, toutes nos actions en entreprise cachent une envie de reconnaissance par nos supérieurs.
- L’apprentissage en continu : C’est l’assurance de vous former au quotidien : les nouvelles responsabilités et le fait de devoir se débrouiller seul vous pousseront à apprendre toujours plus et à devenir un meilleur collaborateur. Par ailleurs, avoir plus d’autonomie dans votre travail vous permettra de choisir d’investir dans de nouveaux domaines d’actions et de travailler sur de nouvelles tâches.
Mais attention !!! Etre autonome au travail ne comporte pas seulement des avantages, mais aussi des risques.
En effet, quand on est autonome, on prend sur soi un ensemble de responsabilités. Et plus on est responsable, plus on a la charge de travailler de façon efficace et en répondant précisément aux attentes de l’employeur. Ce qui en résulte est :
- Le stress : avoir cette responsabilité génère un grand stress. Il est très important de savoir gérer le stress (Dans mon prochain article, je vous parlerai de comment gérer le stress) pour qu’il ne soit pas un frein à votre travail et pour que vous puissiez au maximum profiter de cette liberté.
- Une surcharge pondérale du travail : si votre employeur ne fixe des règles et des limites dans la charge de travail, il peut avoir un flou sur leur attente en termes de charge de travail. Finalement, vous ne saurez plus quelle est votre part de charge de travail et quelle est la part de votre employeur et sur le long terme, vous risquerez de faire un burn-out.
- A l’inverse d’autres profiteront de cette autonomie pour procrastiner et dans l’article précédent, je vous avais parlé des conséquences de la procrastination. Vous pouvez d’ores et déjà visualiser ces conséquences dans votre travail.
Si obtenir plus d’autonomie au travail est donc une bonne opportunité de vous développer, il vous faut cependant bien réfléchir aux difficultés de cette indépendance et vous interroger : suis-je capable d’assumer cette pression et de gérer mon travail de manière autonome, de remplir mes missions et de ne pas me surcharger ?
La liberté au travail peut prendre des formes multiples : horaires, congés, travail à distance, etc. A vous de choisir celle qui vous conviendra le mieux !
A bientôt pour une nouvelle note.